Chapitre 37, page 469.

« Peu importe qu'elle soit un fantôme ou une hallucination, tu veux la voir, c'est tout. Tu veux qu'elle soit là, près de toi. Et à cette pensée, il te semble que ta tête va exploser, ton corps éclater en morceaux. Mais tu as beau attendre et espérer, elle n'apparait pas. Un vent léger souffle au-dehors, et des oiseaux de nuit crient de temps en temps, c'est tout. Tu retiens ton souffle, concentre ton regard dans le noir. Tu écoutes le vent, essaies de trouver un sens aux bruits que tu entends, d'y découvrir un signe. Mais autour de toi, il n'y a que ces couches de ténèbres profondes. Tu finis par renoncer, tu fermes les yeux et t'endors. »

Kafka sur le rivage.